mardi 7 juillet 2009

Paris Part I



Ode à Paris.

Shanghai depuis plus de 3 épaisses années et le retour à Paris qui d’un coup inverse l’exotisme. Il n’est plus là bas mais ici, dans cette ville qui fut la mienne. Shanghai est devenu le quotidien collant, moite et plombant et Paris la parenthèse aérienne, exceptionelle et occasionnelle. Plus les mois s’accumulent, plus la différence se creuse et se souligne.
J’y ai posé le pied le 30 juin vers 18h dans un des terminals de Roissy, plutot vide le terminal, asséché par les courants d’air de la crise et les récents crash. Je suis sortie presqu’en courant après plus de 16 heures pliée dans cet avion. Ma valise à la main, patinant avec ses petites roulettes sur le sol de Roissy, j’ai trotté jusqu’aux portes coulissantes; et quand elles se sont ouvertes, j’ai redécouvert avec l’excitation d’une gamine un ciel que je n’avais plus vu depuis trop longtemps. Un ciel bleu, dense, épais et tout en relief, un ciel avec des nuages moelleux qui donnent naissance à de vrais rayons de soleil. Waou ! Putain, de la lumière, de la vraie, avec des nuances dans ses couleurs et dans sa luminosité.
M’est alors revenu le souvenir du ciel shanghaien, blanc, blanc, blanc, opaque, opaque, opaque, pas de relief, ni d’ombre. Un ciel qui en dit long sur la ville qu’il recouvre.
Rien que pour ca, ce ciel, ce cosmos, ce nouveau plafond, je me devais de complimenter et d’admirer ma ville, mon pays et de stopper les crachats mesquins qu’ils subissent de la part de ceux qui les ont quittés.
Et puis tout s’est enchainé dans cette même veine, raffinée et nuancée. Le son de Nova suivant les courbes du paysage qui me séparait de Paris. Paris c’est Nova, Nova c’est Paris, no doubt. Les jingles de Radio Nova quand on habite plus là c’est un peu comme ré-entendre, émue, les accents du pays de notre enfance. Tout est multiplié, démultiplié, agrandi et l’épiderme frissonne à chacune de ces perles nostalgiques.
On pense à Bizot et a tout ce que Paris a enfanté, et on se retrouve à avoir le vertige en pensant au vide culturel actuel de notre Las Vegas asiatique.
On n’y pense pas trop non plus. L’idée c’est de jouir de ce qu’on a plus qu’en doses homéopatiques et non pas de déprimer à l’idée de ce qu’on a en overdose, LA BAS.
J’avais dégusté l’entrée, je suçotais ce qu’il en restait sur mes doigts et attendais, les couverts en position d’attaque, la suite.

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